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Catégorie : Concerts

Rubrique concerts de musique de l'IndeLa Cité de la musique à Paris propose une Nuit indienne, le 11 Février de 20h à 2h du matin, avec au programme du chant dévotionnel et de la musique instrumentale carnatique (Inde du Sud), des chants d'extase du désert de Thar (Rajasthan, Inde du Nord) et la présence du compositeur Terry Riley...

Avec au programme :

Georges-Elie Octors direction
Terry Riley voix, claviernuit_indienne_110206.jpg
George van Dam violon
Igor Semenoff violon
Paul Declerck alto
François Deppe violoncelle
Geert De Bièvre violoncelle
Tom Pauwels guitares
Aram Van Ballaert guitares
Gery Cambier contrebasse, basse électrique, percussion
George Elie Octors percussion
Michael Weilacher percussion
Gerrit Nulens percussion
Jean Luc Fafchamps piano
Jean Luc Plouvier clavier
Michel Massot trombone, tuba
Dirk Descheemaeker saxophone soprano, clarinette basse
Piet Van Bockstal hautbois, cor anglais
Michael Schmid flûtes

20h00 : Prélude

Ictus
George Elie Octors, direction
Terry Riley, voix "In C"

Outre des études musicales classiques et une carrière épisodique de pianiste de bar, le compositeur américain Terry Riley (né en 1935) a été l'élève de Pandit Pran Nath, depuis 1970 jusqu'à la mort de ce dernier, en 1996. Il a ensuite lui-même enseigné la musique classique indienne dans diverses écoles, aux États-Unis et à New Delhi. Avec In C, Riley a jeté les bases de ce courant nommé minimaliste ou répétitif, auquel son nom est associé. L'oeuvre repose sur le principe de la répétition modulaire confiée aux musiciens : chaque interprète peut réitérer autant de fois qu'il le souhaite l'une des cinquante-trois phrases qui composent la partition, avant de passer à la suivante - ce qui produit des superpositions imprévisibles des mêmes motifs, en canon.

21h30 : Chants d'extase du désert de Thar (Rajasthan, Inde du Nord)

En mémoire des influences qui ont marqué la naissance de la musique répétitive, c'est une nuit indienne qui vient faire écho à In C de Riley. Le bhajan, chant religieux de l'Inde, est synonyme de dévotion. Le bakhti - sentiment mêlant l'abandon, le renoncement et la langueur - prend corps au Rajasthan dans l'adoration du seigneur Krishna. Le jeu d'amour y est le symbole de la recherche par l'âme de son union avec la divinité, cet amant au corps parfait pour qui elle se pare et danse.

23h : Musique instrumentale carnatique (Inde du Sud)

Ganesan Anayampatti Subbier, jalatharangam (bols de porcelaine) Visweswaran Ranganathan, santour

Jalatharangam signifie en sanskrit : «vagues d'eau ». Il s'agit en fait de dix-huit bols de céramique remplis d'eau en fonction de la tonalité désirée et frappés à l'aide de baguettes. Devenus instruments de musique à part entière, ces bols permettent d'élaborer les ragas les plus raffinés. Les notes cristallines flottent dans l'air comme autant de particules magiques mettant en valeur l'âme épurée du raga. Ganesan Anayampatti Subbier, dernier grand maître du jalatharangam, est le fils de la plus grande figure de cet art en Inde, Anayampatti Subbayyar. Pour ce concert, il se livre à une véritable joute musicale avec l'un des musiciens actuels les plus inventifs, Visweswaran Ranganathan.

0h30 : Chant dévotionnel carnatique (Inde du Sud)

Bombay Jayashri Ramnath, chant

Bombay Jayashri Ramnath témoigne de la vitalité du chant carnatique aujourd'hui. Formée par son propre père dès l'âge de quatre ans, elle se familiarisera, à Bombay, avec toutes les expressions classiques, des ghazals aux différentes formes de la musique hindoustanie. Dès 1989, encore adolescente, elle aura pour maître Shri Lalgudi Jayaraman, un des artistes les plus réputés de l'Inde du Sud. Elle se produit pour la première fois en France.