Le trio Ekeko jouera une nouvelle fois son spectacle, Amma, la vie légendaire de Karaikkal Ammaiyar, le samedi 29 mars à 20 heures au centre Mandapa. Dans le style bharata-natyam – danse classique d’Inde du Sud mêlant jeux de rythmes et narration –, un spectacle inspiré de la vie légendaire d’une poétesse shivaïte du VIIe siècle...
Trio Ekeko Combien ? Où ? {mosmap width='460'|height='350'|lat='48.827542'|lon='2.345165'|zoomNew='0'|overview='0'|tooltip='Centre Mandapa'|marker='0'|align='center'}Carte intégrée - Vous pouvez la déplacer à l'aide de votre souris, mais aussi changer le zoom, et le type de vue (plan, satellite, mixte, relief ou Earth)
Formé en 2008, le trio Ekeko réunit des danseuses de bharata-natyam, danse classique et dévotionnelle du sud de l’Inde. Ses membres ont reçu l’enseignement de Vidya, professeur au centre Mandapa, à Paris, elle-même disciple de Srimati M. K. Saroja, maître à Madras. Cet enseignement a été complété par différents séjours en Inde auprès de Srimati M. K. Saroja ainsi que d’autres maîtres indiens. Elles ont également travaillé avec plusieurs personnalités de la nouvelle génération, danseuses et chorégraphes exerçant sur la scène internationale. Toutes trois se reconnaissent dans un même questionnement concernant les modalités de la transmission du bharata-natyam à un public non indien, avec comme ambition première de présenter le vaste répertoire de Srimati M.K. Saroja légué par Vidya, qui en est la seule dépositaire en France. La compagnie a donné depuis 2008 plusieurs spectacles respectant le programme du récital traditionnel de bharata-natyam, mêlant solos et pièces exécutées en trio (centre Mandapa 2009, crypte Ararat 2008-2010, centre d’animation de la Place-des-Fêtes 2010, prieuré de Saint-Léger-la-Pallu, 86 (2009), ainsi que de nombreuses démonstrations à l’occasion de rencontres associatives, journées thématiques sur l’Inde, etc. Parallèlement, le trio Ekeko a entamé dès sa fondation un projet de création. Ce projet répond à deux problématiques : comment faire connaître et partager une discipline traditionnelle indienne à un public occidental ? Comment participer, ici même, à la dynamique créative actuelle, extrêmement riche en Inde.
Marianne Bissery, danse
Virginie Gazon, danse
Magali Martija-Ochoa, danse
Bharata-natyam
En Inde, la danse et le théâtre sont intimement liés. Ainsi le bharata-natyam se partage-t-il entre des séquences de chorégraphie sans signification particulière (nritta) et l’art de l’abhinaya, toujours dansé sur un poème chanté. Dans ce dernier cas, le danseur dit le texte avec son corps. Il le traduit en gestes et le prolonge, incarnant tour à tour le rôle du narrateur et celui des différents personnages. Pour cela, il utilise un langage du corps fait de mime, mais aussi de gestes codifiés. Le projet Amma met en scène la vie légendaire de Karaikkal Ammaiyar, une poétesse tamoule du VIIe siècle. Il s’appuie sur l’œuvre même de Karaikkal Ammaiyar ainsi que sur son hagiographie telle qu’elle a été transmise par le poète Cekkilar au XIIe siècle. L’action se développe au fil des pièces dansées. C’est une occasion de mettre à la portée du spectateur occidental le langage et la gestuelle du bharata-natyam.
La légende
Punidavati est une épouse modèle : attentionnée, fidèle à son mari, elle fait preuve d’une dévotion sans faille envers sa divinité d’élection, Shiva. Mais Shiva, en divinité exigeante, va renverser la situation. Peu après son mariage, il vient en aide à Punidavati en réalisant un miracle. Le mari, effrayé, abandonne alors sa femme et quitte la ville. Quand on le retrouve, quelques années plus tard, il explique ainsi son départ : la jeune femme étant devenue à ses yeux une déesse, il ne peut plus, par respect, partager sa vie. L’épouse délaissée décide alors de se donner entièrement à Shiva et fait un vœu : être libérée de ses formes féminines et adopter l’aspect effrayant des esprits qui hantent les terrains de crémation. Car c’est là que réside Shiva sous sa forme de Nataraja, « seigneur de la danse ». Shiva exauce le vœu de Punidavati. Elle entreprend un long voyage vers le mont Kailasa, séjour himalayen de Shiva. C’est là que lui sera accordé son dernier vœu : se trouver éternellement aux pieds de Shiva dansant et chanter ses louanges. Ce dernier la reconnaît comme Amma, « mère », et c’est ainsi que la légende de Karaikkal Ammaiyar traversera les siècles.
La musique
La musique a été créée et exécutée à Madras dans le cadre d’un voyage organisé par la compagnie en 2010. Sushant, chant – Sukhi, Percussion (mridangam – Kalaiarasan, violon – Sunilkumar, flûte.
Quand ?
Samedi 29 mars 2014 à 20h
Plein tarif : 14 €
Tarifs réduits : 10 € (étudiants et chômeurs)
7 € (pour les élèves du centre Mandapa et les moins de 16 ans)
Centre Mandapa
6 rue Wurtz - 75013 Paris
Métro Glacière
Tél. 01 45 89 01 60
centremandapa.free.fr