Évènement sans précédent dans notre belle Capitale que ce spectacle grandiose tout droit venu du Rajasthan. Il illuminera de quelques 1200 ampoules la scène du festival Paris Quartier d'Été les 14, 15 et 16 juillet à la Cour d'honneur des Invalides. Spectacle musical avec 40 musiciens et un décors spectaculaire, The Manganiyar Seduction créé par Roysten Abel, est pour la première fois en France après une tournée mondiale triomphante et sera gratuit le 14 juillet...
Magie, envoûtement, attraction… séduction. Le metteur en scène Roysten Abel n’a pas assez de mots pour décrire l’effet foudroyant que continuent d’exercer sur lui les chants des Manganiyars, une communauté d’artistes issus du Rajasthan, aux confins du désert du Thar. A leur musique vive et raffinée, il a ajouté sa vision, inspirée autant par les palais de Jaipur que par les façades du quartier rouge d’Amsterdam : un immense écrin brillant de mille éclats, serti avec patience, où les notes s’illuminent puis s’éteignent, où chaque musicien est un joyau. Invitation à une profonde rêverie aussi bien profane que spirituelle, The Manganiyar Seduction a déjà plongé les plus grandes salles de spectacle du monde sous son charme. Au commencement, il y eût un coup de foudre. Né au sud de l’Inde dans l’État du Kerala, le metteur en scène Roysten Abel se forme à la Royal Shakespeare Company pour fonder son pendant indien, The Indian Shakespeare Company. Épris de texte – donc – et de théâtre post-moderne, c’est d’abord vers l’Occident qu’il porte ses regards et ses curiosités. Il se confronte à Fellini, à Anne Frank, cherche un théâtre engagé, politique, contemporain. Avec des magiciens, des jongleurs, des marionnettistes, des musiciens, il élabore une pièce polymorphe intitulée Jiyo. Quand le spectacle part en tournée, Roysten Abel est loin d’imaginer ce qui l’attend. Il ne sait pas encore qu’il va être happé, envoûté… séduit. Et qu’il ne va pas tomber sous l’emprise des charmeurs de serpents mais sous le charme enivrant des Manganiyars. Les Manganiyars sont une caste de musiciens musulmans établis à l’ouest du Rajasthan, au coeur du désert du Thar qui borde aujourd’hui la frontière avec le Pakistan. Protégés par les rois puis par de riches familles hindoues, ils demeurent indispensables à toutes les grandes fêtes paysannes, célébrant aussi bien Allah que Krishna, les noces ou les moissons, une naissance ou le départ d’un bien-aimé, ou l’achat d’un chameau… Dans Jiyo, Roysten Abel a invité deux musiciens manganiyars. En juin 2006, dans la chaleur des rues de Ségovie, ils commencent à jouer… Et mystérieusement, la séduction opère. Bientôt Roysten Abel ne peut plus se passer des deux musiciens. Partout, du matin au soir, ils le suivent en musique. “Au bout de dix jours, j’ai commencé à éprouver une sensation physiologique étrange”, raconte Abel.
Il doit bientôt quitter l’Espagne pour se rendre en Allemagne. “Quand mes amis m’ont accueilli à Bonn, ils ont cru que j’étais sous acide.” Pas faux : Roysten Abel est accro, dopé aux Manganiyars… Et en manque ! “D’Allemagne, je les appelais le soir pour les entendre chanter au téléphone. J’ai réalisé alors que j’étais totalement séduit.” Séduit, toqué, l’homme de texte et de modernité va aborder la musique ancestrale en laissant parler ses intuitions. “Leur musique s’était introduite en moi lentement, en dépit de la résistance initiale à une culture étrangère. À un moment, il a fallu que je lâche prise. Je me suis alors confronté à quelque chose qui allait bien au-delà de moi ou de leurs chants.” C’est dans cet inconnu que Roysten Abel veut entraîner le public. Il attend. Rêvasse. Réfléchit, puis ne réfléchit plus. Lui revient en mémoire une vision du quartier rouge d’Amsterdam visité dix ans auparavant, avec ses fenêtres illuminées et ses néons rouges, dont, en metteur en scène avisé, il avait saisi toute la théâtralité. Les images d’Amsterdam se fondent et se superposent à celles du palais de Hawal Mahal à Jaipur, avec ses myriades de fenêtres conçues pour permettre aux nobles dames de regarder la ville. Un entremêlement de sacré et de profane, aux croisées de ce qui se montre et se qui se cache… De ces songeries émerge une boîte magique, tout à la fois boîte à bijoux et boîte de Pandore, qui va devenir l’écrin des Manganiyars. Puis, Roysten Abel se frotte au concret. À Jailsamer, il auditionne des centaines de musiciens, des heures et des heures de musique. Avec les 40 musiciens choisis, le travail doit trouver sa méthode : la confiance s’établit lentement entre l’homme de théâtre, étranger à la direction musicale, et les Manganiyars, qui ignorent tout des jargons théâtraux. Il faudra trois ans pour arriver à rendre vivante et palpitante une pièce de théâtre musical indien inouïe qui va bientôt illuminer les villes du monde. “J’ai entendu les Manganiyars des milliers de fois, dit Roysten Abel. Et je me sens toujours aussi séduit.”.
Site de Paris Quartier d'Été www.quartierdete.com
Quand ?
14, 15 et 16 juillet 2011 à 21h45
Combien ?
14€ (plein tarif) - 10€ (tarif réduit) – 5€ (enfant de moins de 12 ans)
Groupes (à partir de 10 personnes) 10€ au lieu de 14€ -
Gratuit le 14 juillet (dans la limite des places disponibles, les billets, 2 maximum par personne, sont distribués dans l’ordre d’arrivée le jour même).
Où ?
Cour d’honneur des Invalides
Entrée par la rue de Grenelle - 75007 Paris
métro la Tour Maubourg où Varenne
métro la Tour Maubourg où Varenne
{mosmap width='460'|height='300'|address='129 rue de Grenelle 75007 Paris'|text='Hôtel des Invalides'|tooltip='H^tel des Invalides'|zoomNew='0'|overview='0'|marker='1'|align='center'}Carte intégrée - Vous pouvez la déplacer à l'aide de votre souris, mais aussi changer le zoom et le type de vue (Plan, Satellite ou Earth)