Danseur, chorégraphe, musicien, compositeur, chanteur, Raghunath Manet est tout cela à la fois. Fils spirituel de Ram Gopal, Raghunath est considéré comme l’un des plus grands artistes indiens. Il est apprécié pour avoir innové et introduit pour la première fois la notion de chorégraphie dans le bharata natyam. S’il fascine autant, c’est parce qu’en plus d’être un danseur et un chorégraphe exceptionnel, il est un compositeur et un musicien reconnu avec une quinzaine de disques à son répertoire et 3 DVD des spectacles Pondichery, Omkara et Bollywood Ballet. Couronné par la critique indienne, Raghunath représente à lui seul la forme masculine du Bharata Natyam, danse classique de l’Inde du Sud. Raghunath Manet se produit sur des plateaux internationaux (Opéra–Bastille, Shakespeare Globe de Londres, Théâtre Olympico de Rome...) et compte de prestigieuses collaborations avec Michel Portal, Didier Lockwood ou Carolyn Carlson.
Originaire de Pondichéry (ancien comptoir français de l'Inde), cet ambassadeur des arts traditionnels est l'un des meilleurs représentants du bharata natyam (danse classique de l’Inde du sud) et de la veena (luth très ancien de la même région) ; en 1995 il obtient la médaille d'Or en musique et en danse de l’Académie de Madras. Alors que la danse féminine de l’Inde est assez bien connue en Occident, la danse masculine est restée oubliée depuis Ram Gopal, ce légendaire danseur dans les bras duquel a pleuré Nijinsky et qui a dansé vers 1950 au Théâtre des Champs Elysées. Raghunath réhabilite cette danse d’homme en rappelant qu’à l’origine, le dieu Shiva est le premier danseur, le Roi de la danse, et que, dans le passé, beaucoup d’hommes dansaient dans les temples. C’est à cette continuité que s’attache Raghunath. Il a reçu son enseignement de maîtres masculins et se trouve ainsi le dépositaire des plus grands maîtres de l’Inde tels que : M.S. Nathan du temple de Villenour, à Pondichéry ; et le dépositaire de Ram Gopal lui-même, qui lui a dédié sa chorégraphie de l’aigle Garuda. C’est ainsi que Raghunath peut interpréter des formes de danse encore inconnues aujourd’hui en Occident mais déjà décrites dans le Sillappadikâram de l'ermite royal Ilango Adigal, écrit au IIe siècle ; ce traité donne le plus de détails sur la musique vocale et instrumentale ainsi que sur la danse qui étaient pratiquées par les Tamouls (Dravidiens, premiers habitants de l’Inde). L’un des chapitres précise les caractéristiques nécessaires pour devenir un grand maître de danse : celui-ci doit être à la fois musicien (savoir chanter, jouer d’un instrument), être expert en rythme et en danse.
La danse de Raghunath reprend les spécificités du bharata natyam exigées dans le traîté du Sillappadikâram : danse à la fois très symétrique et arrondie, linéaire, réfléchie et chorégraphiée. Il reprend aussi les postures des statues, des bas-reliefs des temples de Shiva. Il innove en particulier par ses créations de chorégraphies tout à fait personnelles, à partir de la codification traditionnelle.
En 2000, Raghunath crée à l’amphithéâtre de l’Opéra-Bastille, Chidambaram joué à guichets fermés puis repris sur les grands plateaux internationaux (Shakespeare Globe de Londres, Théâtre Olympico de Rome, Festival International de Madras...), aux États-Unis, en Afrique, en Australie et les grands festivals d’Asie (Hongkong, Singapore, Inde…).
En 2001, il crée et enregistre le spectacle Omkara, avec le violoniste Didier Lockwood à Monaco dans le cadre des Awards Nijinsky de la danse.
En 2003, Raghunath crée le spectacle Pondichéry avec Indra Rajan, dernière bayadère de l’Inde à avoir réellement effectué les rituels dans les temples. Ce spectacle fait actuellementle tour du monde.
En 2004, Raghunath sort chez Mk2, son album Karnatik avec Dr Balamurali Krishna, la grande voix de L'Inde
En 2005, Raghunath crée le spectacle Bollywood ballet au festival d'Avignon. il sort un CD et DVD du même spectacle
En 2006, il présente un duo avec Carolyn Carlson dans le cadre de Lille 3000 au Colysée de Roubaix.
En 2007, il présente en Bretagne la création Tri mûrti avec le génie français Michel Portal.
Shantala Shivalingappa Namasya est née à Madras. Élevée à Paris, Shantala est formée dès son enfance à la danse indienne, d'abord par sa mère, la danseuse Savitry Nair, puis par le maître Vempati Chinna Satyam dans le style Kuchipudi l’un des six styles classiques de la tradition indienne. Shantala se produit en solo, accompagnée de ses musiciens dans de nombreux théâtres et festivals, avec le désir de faire connaître le Kuchipudi en occident. En Inde comme en Europe le public la reconnaît comme une grande danseuse, sa très haute qualité technique s'alliant à une grâce et une sensibilité remarquables. Depuis l'âge de 13 ans, elle a aussi eu le rare privilège de travailler avec les plus grands : Maurice Béjart (1789...et nous), Peter Brook (pour qui elle interprète d'abord Miranda dans La tempête, puis Ophélie dans La Tragédie d'Hamlet), Bartabas (Chimère), Pina Bausch (O Dido et Néfès) et aujourd'hui avec Carolyn Carlson. Autant de rencontres qui font de son expérience artistique un parcours exceptionnel. Aujourd'hui, Shantala partage son temps entre création de nouvelles chorégraphies, les tournées de ses spectacles en solo, et la collaboration avec différents artistes occidentaux dans l'exploration de la danse et de la musique.
"Une jambe pliée, une main tendue vers le ciel du théâtre, le raffinement du geste selon Shantala Shivalingappa est un baume au cœur en ces temps difficiles. […] Shantala Shivalingappa est une des plus belles spécialistes du Kuchipudi."
Philippe Noisette, Les Échos.
"Physique de biche, avec ses larges yeux et ses membres graciles, la jeune Indienne est avide de danse. […] Shantala est une danseuse captivante. Elle se frotte ici à deux grands chorégraphes. À côté des soli qu’ils lui ont écrits, elle en danse un troisième où elle chorégraphie son bonheur de danser. "
Ariane Bavelier, Figaroscope.
Site officiel de Shantala Shivalingappa Namasya
shantalashivalingappa.com
Shantala at Jacob's Dance festival août 2008
Shantala at Jacob's Dance festival août 2008
Professeur de danse diplômée d'état en danse Jazz, Alokapari a été initiée à la danse indienne Odissi par Mme Flora Devi, à Montpellier. Après avoir étudié en Inde auprès du célèbre maître Sri Kelucharan Mohapatra, de Bhubaneswar, elle poursuit son travail à Paris auprès de Mme Devasmita Patnaïk, avant de s'installer dans le sud où elle retravaille actuellement avec Mme Flora Devi et effectue régulièrement des séjours en Inde pour compléter sa formation. Elle modernise l’approche de cette danse ancestrale en travaillant sur des musiques plus actuelles issues des films Bollywood, tout en respectant le rigoureux apprentissage des rythmes des pieds, du langage des mains, des yeux et du corps entier. De 2005 à 2007 Alokapari est professeur au stage international de danse de Voiron puis en 2008 au stage international de danse DARC à Châteauroux. En 2006 elle crée la Compagnie Indian style, associant danse Bollywood et Odissi, et se produit sur scène en France et à l'étranger.
Anne-Claire Feybesse (alias Alokapari)
- professeur danse modern'jazz et danse indienne Odissi
- coordinatrice pédagogique formation danseur aux Studios du Cours
- directrice Cie Indian Style
Tél. 06 31 91 44 90 / 04 91 08 53 07
site jazz http://myjazzconnection.free.fr
site Odissi http://alokapari.free.fr
site Cie http://bollywood.marseille.free.fr
Issue d’une famille Bengalie, résidant au Gujarat, Rukmini Chatterjee commence dès son plus jeune âge à apprendre le bharata natyam sous l’œil vigilant de la célèbre danseuse classique, Mrinalini Sarabhai. À 13 ans, elle fait son Arangetram, son premier récital public. Elle reçoit le titre de Shringarmani au Festival de danse et musique des jeunes espoirs en 1983 à Bombay. Puis, on l’invite au prestigieux Kalidas Sammelan de Bombay, ainsi qu’aux plus importants festivals de danse, celui de Konarak, en Orissa et Khajurao dans le centre de l’Inde sans omettre les grands théâtres de Calcutta, Madras, Delhi et Ahmedabad.
En 1990, elle s’installe à Paris. Dès lors elle vit entre deux cultures. En France, elle se produit au festival d’Arles, à la Biennale de Lyon, au Festival quartiers d’été de Paris, etc. Elle se produit également à Châteauvallon, à la Biennale de Venise, au Festival de Bergen puis à celui de Lausanne.
En 1997, le gouvernement indien lui demande de fêter le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Inde en Scandinavie qui la reçoit avec enthousiasme. Elle ouvre les spectacles des plus grands artistes tels Hariprasad Chaurasia, Zakir Hussain, John Mc Laughlin et Vikku Vinayak.
Le souffle artistique qu’elle rencontre à Paris l’inspire. Différentes formes d’arts et de cultures l’influencent. A partir de 1998, elle conçoit ses propres chorégraphies dans ce même esprit d’ouverture vers d’autres expressions. C’est au Festival international de Bergen en Norvège, que Prakriti, sa première chorégraphie inspirée des Upanishads et des Védas, est interprétée par des danseuses indiennes et des musiciens de jazz. Puis c’est un retour à Bombay en 1999 et en 2000 pour deux spectacles qu’elle conçoit et met en scène. L’un, consacré à la déesse Kali, Adya Shakti, l’autre, Panchatatva, évoquant les cinq éléments, avec des danseurs et des musiciens originaires des cinq continents.
Dés 1992 elle se tourne vers le théâtre et le cinéma. Elle joue dans plusieurs pièces à succès, Le Procès de Kafka, et L’Enfant Peul d’Hampaté Ba, mises en scène par Habib Nagamouchin. Elle danse dans le film de Tony Gatlif en 1999, intitulé Vengo del moro. Aux Rencontres théâtrales de Haute-Corse, dirigées par Robin Renucci, elle joue le rôle principal dans Chandalika de Tagore conçu par la chanteuse Sharmila Roy. Elle est la guest-star du concert d’Astonvilla à l’Elysée-Montmartre.
En juillet 2002, elle se produit au studio de Lindbury’s au Royal Opera House de Londres où elle fut acclamée par la presse. Tout en continuant son périple à l’intérieur des cultures, elle part en tournée avec la compagnie Accrorap dans Anokha, un spectacle qui mêle la danse indienne au Hip-Hop. Ce spectacle a déjà reçu un bel accueil auprès des audiences dans le monde entier et continue de tourner.
A l’origine, Brigitte Chataignier a reçu une formation de danse classique et contemporaine, de mime et de yoga. En 1986, elle découvre avec passion le mohiniattam et l’étudie sept années durant en Inde auprès de plusieurs maîtres auxquels elle reste toujours liée. Parallèlement, elle travaille le chant carnatique, des rôles féminins du kathakali, des fondamentaux du kalarippayat. En France, avec Michel Lestréhan, elle fonde en 1995 à Rennes, la Compagnie Prana. Depuis elle partage son temps entre l’Inde et la France. Danser le mohiniattam est au cœur de son activité artistique. Elle est invitée sur les scènes françaises (Théâtre de la Ville, La Villette, musée Guimet), mais aussi au Kerala dans les temples et lors de prestigieux festivals indiens.
Par ailleurs, elle réalise de précieuses captations audiovisuelles en Inde. Mais sa recherche est aussi du côté de la création contemporaine. Elle chorégraphie, respectivement en 1995, 1997, 2002 et 2005 Les Vêpres des Grenouilles, Amba, La Chambre des Vertiges et Élémentaire. En 2004, elle collabore à une création de l’Opéra de Rennes, Lakmé de Léo Delibes. Depuis l’automne 2007, elle présente en tournée sa dernière création, Gopika, réalisée avec un groupe de danseuses indiennes. Enfin, elle enseigne ponctuellement au TNB, au CCNRB, comme à l’ARTA, à l’Université Rennes 2, au CFMI, à Folie Musique et au Centre Tapovan. Elle a obtenu différentes bourses de l’ICCR et du ministère des Affaires étrangères et, en 2001, elle a été lauréate du Programme Sanskriti de l’AFAA. A travers son premier long métrage, La Danse de l'Enchanteresse, la danseuse chorégraphe Brigitte Chataignier rend hommage au mohiniattam. Ce film est le fruit de sa rencontre avec le cinéaste kéralais Adoor Gopalakrishnan.
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Tarikavalli est une danseuse héritière de la tradition de Pandanallur à travers l’enseignement de ses professeurs : Smt Amala Devi de Paris, disciple du célèbre danseur Sri Ram Gopal, Sri U.S. Krishna Rao et Smt Chandra Bhaga Devi de Bangalore. Ram Gopal , U.S. Krishna Rao et Chandra Bhaga Devi ont été des disciples directs du maître Meenakshi Sundaram Pillai, une légende dans le renouveau de la danse des années 40. Il était l’un des descendants des quatre frères de Tanjore (Quartet Tanjore Brothers) qui ont institué la forme d’un récital de Bharata-Natyam tel que l’on peut le voir aujourd’hui, de l’Alaripu au Tillana. Actuellement, Tarikavalli poursuit son travail à Paris auprès du maître Sri Dayalasingam, qui appartient également à la tradition de l’école de Pandanallur. Il a été disciple de Sri Adyar K. Lakshmanan de Madras. Il accompagne également Tarikavalli dans ses spectacles avec trois autres musiciens. Tarikavalli étudie avec Madame Vasundhara Filliozat qui la guide dans ses recherches sur la danse, l’aide à élaborer les traductions des textes de danse et lui enseigne la langue Kannada. Tarikavalli a donné jusqu’à présent plus de 300 récitals en France et à l’étranger, elle est fréquemment invitée par des théâtres, des centres culturels, des festivals et stages internationaux. Elle a récemment participé à quatre grands festivals : Festival d’Ile-de-France, Festival de Saint-Dié des Vosges, Festival de l’abbaye de Sylvanès et Festival des Musiques et Danses du Monde de la Courneuve. Suite au succès de ses précédents spectacles : Aum Namah Sivâya, Hari-Harânjali, Pâdâsraya, et Bhâva Devate.
Site officiel de Tarikavalli
tarikavalli.free.fr